Améliorer la communication entre les parents et les enseignants
Klassroom est une start-up qui a été lancée en 2016. Damien et Frank-David, les deux cofondateurs, sont partis d’une expérience personnelle pour développer ces outils de communication entre l’école et les familles.
Frank-David a vu ses interactions avec les enseignants et la vie scolaire de son fils limitées par le plan vigipirate, après les attentats de Paris. Damien est quant à lui un père divorcé, qui s’est rendu compte qu’il ne savait plus précisément ce qu’il se passait dans la classe de sa fille.
Ils ont donc eu l’idée de créer un outil numérique simple à utiliser, qui améliore la communication entre les parents et les enseignants. Cela passe via deux outils.
L’application Klassly permet de partager des photos, des documents, des événements, ou encore les devoirs, pour impliquer toutes les familles dans la vie de la classe.
L’interface Klassboard est le tableau de bord de l’école dans son ensemble, qui concerne en premier lieu les directeurs d’établissements. Cet outil leur facilite la communication avec les professeurs et les familles.
Klassroom compte aujourd’hui plus de 1,4M d’utilisateurs.
Un ENT classique propose beaucoup de choses, mais il y a des freins au niveau de la communication entre les parents et l’établissement scolaire. L’un des enjeux, c’est de faire comprendre aux décideurs qu’une communication efficace et rapide entre les parents et les enseignants est fondamentale. Il faut qu’elle soit simple et accessible à tous, sans nécessiter de formation des utilisateurs.
Les enjeux sont différents entre le premier et le second degré. Dans le premier cas, les parents s’intéressent surtout à l’environnement scolaire quotidien de leur enfant. À son bien-être et à sa vie scolaire. Ils se soucient plus de son épanouissement, de savoir comment ça se passe concrètement pour lui dans la classe.
Dans le second degré, les parents cherchent plus des notions d’emploi du temps, des bulletins de notes.
La Covid a vraiment changé l’état d’esprit des gens. Les enseignants ont été obligés de laisser une place aux parents dans leur travail, les parents de leur côté ont été obligés d’utiliser des outils numériques pour s’impliquer dans la vie pédagogique de leurs enfants.
La crise sanitaire a aussi été l’occasion pour les parents, qui se sont retrouvés confinés avec leurs enfants, de se mettre un peu dans les bottes des enseignants, de mieux comprendre la difficulté du métier !
Nous sommes persuadés que le numérique est la clé pour l’avenir de l’éducation. Rien que dans le domaine de la co-éducation, qui représente la collaboration entre tous les acteurs de la vie pédagogique de l’enfant, le numérique est un medium essentiel, LA solution pour réussir ces projets.
Avant le premier confinement, nous avions 400.000 utilisateurs. Puis nous sommes rapidement passés au double. Cela montre bien que les écoles n’étaient pas assez équipées pour assurer une communication saine et efficace avec les familles.
Dès nos débuts, nous avons tout de suite collaboré avec les enseignants, avec qui nous travaillons au quotidien. Nous avons même mis en place un programme « ambassadeurs », pour les enseignants les plus intéressés et les plus à l’aise avec le numérique, avec qui on échange tout le temps.
En 2018, nous avons inauguré le KED, un événement annuel qui réunit toutes les personnes qui croient en Klassroom et sa mission. La naissance de ce salon est issue du besoin de rencontrer les ambassadeurs en personne, après des échanges virtuels. D’une dizaine de personnes pour le lancement, nous sommes passés à près de 150 en 2021, dont des partenaires, comme idruide.
Dans l’ensemble, nous sommes toujours à l’écoute du terrain, des utilisateurs et de leurs besoins.
Quand on a créé l’application, en 2016, nous avons signé une convention d’expérimentation avec le ministère. Aujourd’hui, nous sommes en discussion permanente avec eux, notamment dans le but d’aboutir sur un accord ministériel général.
Il y a déjà une approbation de la part des enseignants, nous respectons tous les impératifs en matière de respect des données, du RGPD jusqu’aux serveurs à utiliser. Les académies de Versailles et Créteil ont déjà signé des accords avec Klassroom, nous travaillons à un cadre plus large.